Comment la vente d’art en ligne d’art se développe depuis le début de la pandémie mondiale ?

La crise du Covid a nécessité une réinvention du mode de présentation et de consommation dans le marché de l’art.

En effet, avant la crise sanitaire du Covid, le commerce d’art s’effectuait principalement en physique par le biais de galeries et de foires internationales ou acheteurs et vendeurs se rencontraient pour échanger. Une réflexion et remise en question des différents acteurs a ainsi été nécessaire afin de s’adapter à un nouveau contexte sanitaire mondial ou le monde physique a basculé dans le monde digital.

Les différents acteurs ont dû s’adapter et les ventes en ligne n’ont jamais été aussi conséquentes, doublant par rapport à 2019 pour totaliser 12,4 milliards de dollars. Ce type d’achat a représenté un quart de la valeur totale du marché en 2020.

Une évolution importante sur le marché de l’art

Le marché de l’art a ainsi été contraint à une digitalisation « forcée ». De nombreuses galeries ont dû mettre en place des sites internet avec showroom virtuel pour présenter les œuvres et offrir la possibilité d’acheter online.

                                                                                                                                                                                                Sources : hiscox.fr

Le concept de la vente en ligne a permis d’utiliser internet différemment, une approche plus moderne, un accès plus simple renforcé par les confinements qui se sont succédés en Europe et dans le monde. Il faut savoir que l’achat d’œuvres en ligne a connu en 2020 une croissance annuelle de 22%, elle n’était que de 7% pré-Covid puis est passée à 29% en 2020 d’après marketsize. Cela montre un réel engouement des amateurs d’art et un intérêt des nouvelles générations envers ce secteur avec une forte croissance de nouveaux acheteurs ayant moins de 35 ans.

En effet, les milléniales consacrent en moyenne 5’000 dollars de leur budget annuel au marché de l’art depuis 2018 (d’après latribune.fr). Ces nouveaux passionnés sont pour la plupart Américains ou Anglais. Le principal objectif de la vente en ligne est l’accessibilité. En effet, ce nouveau canal de vente permet de mettre en lumière des artistes peu connus grâce à une demande plus globale et une offre plus importante. Ils disposent d’une vitrine pour montrer leur travail. Cette diversité d’acteurs est intéressante, elle permet une mixité des genres d’œuvres d’art, par exemple la peinture, la photographie, mais aussi les aquarelles ou la lithographie qui étaient moins accessibles par le passé. Le e-commerce permet une universalité grâce à des prix plus abordables que sur le marché physique, qui était réservé auparavant à une élite, grâce à la suppression de certains intermédiaires. Le fait de pouvoir visiter des expositions de son canapé permet une ouverture sur ce marché au grand public. En conséquence, ce phénomène s’intensifie, devient à la mode, et se démocratise dans le monde.

Les réseaux sociaux et le marché de l’art

 

 

Le marché de l’art peut remercier les réseaux sociaux qui ont joué un rôle majeur ces derniers mois. En effet, ces derniers ont permis une sensibilisation du grand public de tout âge à l’univers de l’art. Grâce à cette avancée, un internaute peut découvrir de nombreuses galeries, les expositions actuelles ou les foires à venir. Nous pouvons prendre l’exemple de la fameuse maison de vente aux enchères Drouot. Cette dernière dispose d’un compte Instagram sur lequel elle informe ses followers des estimations des œuvres ou encore leurs histoires. Les réseaux sociaux ont une influence très importante sur le travail des artistes, l’exemple du mouvement Black Lives Matter montre l’ampleur que cela a pris et prouve à quel point le monde change. On pense aussi intuitivement à Banksy et sa prise de position lors de cet événement. En effet l’artiste britannique a connu un succès fou auprès d’un public nouveau.

Tout cela amène à nous poser une question essentielle: nous avons vu plus haut que les acteurs de l’industrie sont aujourd’hui à même de promouvoir et/ ou proposer des artistes partout dans le monde mais comment ensuite passer du virtuel au physique ?

En effet, d’après l’étude sur le marché de l’art en ligne de Hisox, 77% des vendeurs et acheteurs se trouvent à plus de 1000 km. Ainsi, la transformation soudaine de ce secteur a permis une réduction de la distance digitale entre un vendeur ou artiste et un acheteur mais pas la distance physique. Selon une étude menée par merketingdigital.com, la concurrence entre les différents acteurs est fondée sur les services qui existent autour de la vente de l’œuvre: la logistique , le stockage et le transport d’oeuvre d’art. Un outil simple et facile d’utilisation, une estimation du prix instantané pour le transport et l’emballage d’une œuvre d’un endroit A à un endroit B sont des valeurs ajoutées qui pourront plus facilement convaincre un prospect de passer à l’acte d’achat.

Finalement, le Covid a transformé en profondeur le marché de l’art l’ayant conduit à une digitalisation. Ce bouleversement a ouvert le marché de l’art à un nouveau public, plus large, plus hétéroclite. L’accès aux artistes et aux œuvres a créé de nouveaux challenges logistiques pour les acteurs gravitant autour de cette industrie comme les transporteurs d’art. Heureusement, grâce à de nouvelles plateformes comme Moviiu dont les objectifs sont la simplicité, la rapidité, des prix abordables et la sécurité, les échanges et l’essor de l’art ne deviendront qu’une formalité.